vendredi 1 janvier 2010

Bonne année!

La fin de quelque chose entraîne inévitablement le début d'une autre. Le 31 décembre, elle se mourrait. Le 1er janvier à minuit, elle renaissait sous une autre forme : c'était l'an 2010. Je ne sais pas si c'est moi, mais plus le temps passe et plus il passe vite. Je prend de plus en plus conscience de ce qui m'attend et de la fragilité de la vie. En vieillissant, nous forgons nos propres valeurs, nous cherchons à prouver, à pousser les limites afin de découvrir au bout du compte quelles sont-elles. Avec le temps, les gens quittent, choisissent un chemin qui ne va pas toujours dans la même direction que le nôtre. Puis, vient notre tour, de choisir notre route, la tracer, avec dans la tête et dans le coeur, nos gains et nos pertes. Il faut faire confiance à la vie, c'est ce qu'on dit. Pourtant, des fois, j'ai l'impression que nous avons besoin d'aller vers elle, de forcer un peu les choses. J'ai toujours voulu être proactive face à l'établissement de mon avenir et je crois que cela commence ainsi.

Je sens que les temps changent, que je change, que j'ai changé. Je ne regarde pas la vie de la même manière. Certaines de mes peurs disparaissent, alors que de nouvelles font surface. Je me rend compte que nous sommes tous des solitudes. Avec un peu de chance, certaines réussissent à en trouver une autre (ou peut-être bien plusieurs autres) qui les accompagnera durant leur parcours et leurs choix de vie.

Ce que je trouve beau de la vie, c'est qu'il n'en tient qu'à nous de la forger, de l'établir et de la faire à notre manière. Encore mieux: jeunes, nous avons le choix de la changer pour l'améliorer, ou du moins, pour vivre autres choses et l'apprécier. Voyager, faire des folies, écouter son coeur, choisir sa profession, trouver sa vocation, commencer sa vie en se basant sur ses valeurs et ses aspirations. Nous avons toujours le choix. Il n'est pas nécessairement facile, certes, mais il est toujours présent.

Commencer à zéro sur ce qu'on veut et ce que l'on pense le mieux, après tout, ne serait-ce pas la meilleure manière de profiter pleinement de la vie?

dimanche 13 décembre 2009

La dite sagesse

Ça me fait réellement du bien de penser qu'on a le choix dans la vie. Ça me fait du bien de sortir de mon regard de victime pour me rendre compte que j'ai souvent choisi de me mettre dans cet état. Depuis quelques temps, j'ai pris un virage. Je travaille sur moi-même. J'essaie d'être le mieux possible dans ma tête afin que les autres le soient dans leur tête en ma présence. Je vise la croissance personnelle et j'accorde beaucoup d'importance à la ''spiritualité''.

Aujourd'hui, j'ai accompagné mes grand-parents à la messe du dimanche. J'ai compris que les humains avaient trouvé il y a de cela très longtemps une manière de se rapprocher d'eux-mêmes, de se questionner sur la portée de la nature humaine : son bien et son mal. À travers la religion, certains se sont trouvés, d'autres se sont pardonnés, alors qu'il y en a qui se sont sermonés. Notre génération a consteté l'assistance aux messes, mais a peut-être également mis de côté la simple spiritualité, le retour sur soi-même dans ce mode de vie effrené. Comment peut-on rester en superficie face aux changements importants et radicaux que notre monde occidental moderne enclenche? Drôle de vie. Drôle de vie que nous avons choisie. Pourtant, certains refuseront de s'y soumettre. Nous avons le pouvoir de changer les choses, d'aider les autres, mais avant, il faudra d'abord être solide, se bâtir de bonnes bases pour affronter les moments plus stressants, plus difficiles, plus éprouvants, plus confrontants. Tout part de là. Il ne faut surtout pas refuser de grandir, car cela nous empêche de nous construire.

Et si on nous avait menti et que nous ne devenions pas tous sages en vieillissant? Je ne sais pas. Mais au moins, nous aurons essayé.

mercredi 9 décembre 2009

Ce qui est précieux

Ce qui est précieux est aussi difficile que rare. C'est du moins ce qu'a dit Spinoza. J'y crois, car de là tient tout ce paradoxe : ce qui a de l'importance à nos yeux nous amène à nous surmener, à nous dévouer, à nous remettre en question. Ces projets, ces personnes, ces rêves sont tous précieux, mais combien de fois avons-nous envie de tout laisser tomber? Parce que c'est difficile, parce que c'est plus ardu, long et compliqué que nous pensions. Avec le temps, nous nous rendons compte aussi que les projets et les rêves qui nous sont précieux nous séparent souvent des gens qui le sont également à nos yeux.

J'en reviens toujours à la notion de choix. Un jour ou l'autre, il faut s'arrêter pour retrouver nos valeurs, nos convictions, nos besoins, nos rêves et nos aspirations trop souvent oubliés et nous mettant de côté. Oublier ce qui est à la base de nous, c'est s'oublier soi-même, c'est passer par-dessus ce qui est le plus précieux. Avant de souhaiter du bonheur aux autres, peut-être faudrait-il le souhaiter pour nous d'abord? Avant d'essayer de dénicher la chose ou la personne la plus précieuse près de nous, peut-être faudrait-il considérer ce qui l'est déjà en nous? Parce que, nous le savons, nous attirons ce que nous dégagons.

Je me plais à croire que la plus grande partie de notre bonheur dépend de nous. Je me plais à croire également qu'un jour, la plupart des gens penseront ainsi.

lundi 7 décembre 2009

La réalité

Jusqu'à quel point les mécanismes de défense peuvent-ils nous sauver d'une détresse psychologique? On dit d'eux qu'ils sont humains et surtout, inconscients et qu'ils nous aident à passer au travers d'épreuves difficiles. Mais qu'arrive-t-il quand ils prennent trop de place et se mettent en marche automatiquement aussitôt que la moindre parcelle de stress et d'anxiété se peaufine à l'horizon? Ils compliquent les choses et font des victimes (au sens figuré bien évidemment). Il faut toujours se souvenir que si nous n'acceptons pas de prendre le blâme ou le stress qu'entraîne un certain évènement, ce sera la plupart du temps quelqu'un près de nous, qui tient à nous, qui en vivra les contrecoups. Nier ce qui nous arrive ne fait pas qu'empirer notre situation, mais bien souvent affectera aussi la situation des gens proches de nous. Rester passif face à notre vie n'a jamais fait avancer personne : ni physiquement, ni psychologiquement. C'est croire que tout ce qui nous arrive ne dépend pas de nous. C'est attendre que quelqu'un ou quelque chose choisisse et prenne les décisions pour nous, car nous sommes trop anxieux pour le faire. Ce serait trop confrontant et tranchant. Mais la réalité est telle qu'elle doit être confrontée, même si elle est parfois douloureuse. À trop vouloir ne rien brusquer, ni bousculer, ni bouger, ni changer, on peut se perdre...et perdre sur notre parcours des personnes qu'on apprécie beaucoup. Le changement n'est pas toujours négatif, mais il est toujours nécessaire. Certains moments dans la vie sont plus difficiles à vivre et c'est pourquoi il faut faire attention à ceux qui sont à nos côtés pour qu'ils puissent continuer le plus longtemps possible d'être présents pour nous.

Évoluer est un travail long et fastidieux. Il faut croire en nos capacités à faire de l'introspection et à analyser la réalité. Nous devons prendre les blessures du temps pour avancer, pour devenir plus forts, pour apprendre des leçons et en tirer des conclusions constructives. Nous construisons tous notre avenir petit à petit. Mais, avant de penser au futur, peut-être faudrait-il s'arrêter à aujourd'hui. L'avenir commence dès maintenant par des gestes, des paroles, des choix et des décisions, aussi petites soient-elles. Il n'est jamais trop tard pour s'en rappeller et commencer à le mettre en pratique.

Chaque personne rencontrée, chaque évènement vécu fait de nous une personne unique, mais une personne qui est aussi la seule à pouvoir choisir le parcours qu'elle désirera emprunter. Nos amis, nos parents nous font confiance. Peut-être faudrait-il commencer à se faire confiance nous aussi? Après tout, les évènements et les personnes peuvent toujours nous mettre devant le fait accompli, mais n'est-il pas mieux d'être maître de sa vie et d'aller de l'avant?

En ce qui me concerne, j'ai déjà répondu à cette question.

mercredi 5 novembre 2008

L'homéostasie

Est-il vraiment possible d'atteindre un juste milieu? J'ai longtemps eu l'impression de faire tout pour plaire aux autres, avant moi-même, de prendre les décisions pour ce qu'il fallait faire et non pour ce que je voulais faire. À cet effet, on m'a reproché de trop vouloir être aimée par tout le monde et de vouloir être ''parfaite''. Puis, je pense, j'ai changé. Pas trop radicalement, mais j'ai changé. Certains m'ont suivis dans cette démarche, alors que d'autres ont cru perdre la p'tite Éli, celle qui voulait que tout soit pour le mieux, toujours le meilleur des mondes. Pourtant, pour avoir observé de près ou de loin la vie d'autres personnes de mon entourage, j'ai compris, que la personne que nous sommes aujourd'hui n'est qu'une expansion de ce que nous étions auparavant. Les expériences de la vie, les personnes que l'on rencontre et les choix que nous faisons tout au cours de notre vie influencent cette personne adulte de laquelle on s'approche toujours un peu plus chaque jour.

Si aujourd'hui certaines personnes se remettent en question, d'autres, comme moi, ont décidé d'arrêter de s'en poser inutilement et abondamment, pour le moment. La vie doit continuer, et tout le monde se doit de continuer d'avancer. Il n'y a pas de situation parfaite. Il y aura toujours quelque chose qui ne fera pas notre affaire, peu importe le moment de notre vie, et il faut faire avec. Les explications sont toujours de mise, mais se retrouvent trop souvent en grand nombre. Je pense sincèrement que, pour plein de situations, il est mieux de se taire, car, au fond, nul est le besoin d'expliquer pour comprendre. Connaissant des gens très rationnels, en étant une moi-même, je pense qu'on doit tout de même, comme les animaux le font, se fier à son instinct. Parfois, c'est inutile de penser trop loin, parce qu'il n'y a pas plus loin à penser!

Éli

dimanche 2 novembre 2008

En apparence

Jusqu'à quel point pouvons-nous passer par-dessus l'inconscience et l'inscouciance de quelqu'un? Pourquoi existe-il encore des gens si peu avancés et si peu développés côté émotions et rationalité?

En sexologie, nous en entendons de toutes les couleurs, du fétichiste au nécrophile, en passant par le complexé. Toutefois, entre les études/travail et notre vie personnelle, on se rend parfois compte que la ligne est mince. Pourquoi l'obsédé sexuel ne serait-il pas mon voisin? Parfois, il y a des choses qu'il ne voudrait mieux juste pas savoir, car, après cela, nous ne regardons plus les gens de la même façon. L'image se déforme, le doute devient réel. Puis, on comprend que, pourtant, tous les indices étaient pourtant en place pour faire une déduction simple et juste sur cette personne.

La sexualité, c'est vital. Mais où placer la limite? Pour certains, il n'y en a aucune. Pour d'autres, il y en a énormément. Pour ces derniers, souvent, il est impossible de séparer vie sexuelle et vie amoureuse. D'autres se font des illusions en mentant aux autres, mais surtout, à eux-mêmes sur les sentiments vécus. Ailleurs, certains croient que le monde leur appartient, que tous les gars ou toutes les filles sont à leurs pieds et que leur sex-appeal n'est que trop fort pour qu'on y résiste. Plusieurs scénarios sont possible, tout dépend de la vision que l'on a du sexe opposé (ou du sexe par lequel nous sommes attirés, du moins). Don Juan n'a jamais été Roméo et ne le sera jamais, peu importe ce qu'il fasse croire à ses conquêtes.

Un jour, un ami à moi m'a dit : '' Agis donc à la hauteur de ce que tu penses.'' et, depuis ce jour, j'ai intégré ce crédo dans ma manière d'interagir avec les autres. J'ai décidé ce que je voulais faire et, en même temps, décidé de l'assumer. Toutefois, je m'attend aujourd'hui à la même chose de la part des gens que je côtois. Difficile, me direz-vous? En effet. Jusqu'à temps qu'ils se rendent compte qu'on les a cerné, bien avant qu'ils n'y parviennent eux-mêmes.

Je sais maintenant depuis quelque temps que le dicton disait vrai. Il ne faut pas se fier aux apparences!

Joyeuse Halloween...en retard!

Éli

mardi 21 octobre 2008

Pensées d'une insomniaque

Pour ceux qui sont de nouveaux lecteurs, je voulais redire que mon blogue se trouve à être un exhutoire, parfois plus auto-biographique que d'autres, qui se veut des pistes de réflexion pour tous, mais partant d'expériences personnelles. Sur ce, bonne lecture...si vous osez! haha

Ça y est, j'ai atteint le ''une semaine complète d'insomnie''. Je me suis surprise à pouvoir me cacher que je suis stressée et tourmentée. Le jour, tout va bien. Je fais toutes mes activités normalement et avec le sourire. Puis, la nuit, je me réveille en sueur, toujours dans un demi-sommeil où mon inconscience semble prendre toute la place qu'elle ne peut occuper durant le jour. Quand mon réveil-matin sonne, par ailleurs, il m'est souvent impossible depuis une semaine de dissocier mes semi-rêves à la réalité. Je me demande toujours ce qui est arrivé réellement.

Ce matin, j'ai compris que j'avais, depuis une semaine, comme trop souvent, marché sur des oeufs, ne voulant pas contrarier personne, ni blesser personne, mais en oubliant de m'écouter. Lorsque, inconsciemment, je m'en suis rendu compte, j'ai prôné le mode de défense qu'est la fuite, préfèrant fermer les yeux sur ce qui m'arrivait en espérant peut-être qu'en les rouvrant il n'y aurait plus rien, qu'on aurait oublié mon existence. Mais, cette mentalité d'enfant m'a encore prouvé son incohérence dans une vie d'adulte.

Quand je me réveille le matin, je me sens si lourde, comme si chaque jour de plus qui commençait sans que je n'aie pu régler tous mes inquiétudes et problèmes était un poids de plus sur mes épaules. Depuis lundi passé, j'essaie de trouver une main à laquelle m'accrocher qui pourrait m'enlever un peu de ce fardeau ou du moins, m'aider à le porter et à éventuellement m'éclairer assez pour le dissiper totalement. Puis, j'ai pris conscience que je ne pouvais que tout régler pour le mieux que par moi-même. Depuis, j'ai longuement imaginé la possibilité de connecter mon cerveau à un écran de télévision ou encore à un autre cerveau, question que quelqu'un me comprenne un peu.

J'ai l'impression que le cerveau humain est tellement complexe qu'il ne faut pas toujours l'écouter. Si même moi, je ne peux pas démysthyfier tout ce qui se passe à l'intérieur du mien, je ne crois pas que quelqu'un d'autre puisse le faire. Et d'ailleurs, il y a des mystères qui ne doivent probablement pas être résolus. La difficulté, c'est d'apprendre à vivre avec ceux-ci, ceux qui envahissent notre cerveau par moments, question de nous faire prendre conscience qu'il n'y aura jamais rien d'acquis.

Je sens que le sommeil milite pour reprendre sa place depuis ce matin...On verra s'il y parviendra!

Bonne semaine de lecture à tous,

Éli